SWEET SACRIFICE

Maman! Maman, calme toi! Ma mère menaçait toujours mon père de sa baguette. Elle était une sorcière, lui un moldu. Bien sûr, il était au courant pour la magie, et tout ça. Moi, j'étais une sang mêlée. J'avais fait ma rentrée à Poudlard, en troisième année en septembre. C'était les vacances de la Toussaint, et j'étais rentrée à la maison, voir ma famille. Je venais d'arriver, lorsque j'avais troué ma mère hurlant frénétiquement contre mon père. De ce que j'avais compris, elle l'accusait de collaborer avec les mangemorts. J'étais jeune, et bien que j'avais une vague idée de ce qu'étaient les mangemorts, je ne comprenais pas ce qu'avait fait mon père. Maman, c'est ridicule, il n'a aucune raison de faire ça! Arrête, reprends tes esprits tu veux? Elle me faisait vraiment peur là. Je m'avançais d'un pas, pensant pouvoir la maitriser. Elle pivota vers moi, me menaçant de me tuer si je faisais un pas de plus. Je levais les mains, la bouche entrouverte. Je ne la reconnais plus. Qu'est-ce qu'il s'était bien passé pendant mon absence? Je vis mon père observant ma mère sorcière avec intérêt. Du regard, je lui défendait de faire quoi que ce soit. Mais il ne m'écouta pas et fonça sur elle. Ma mère esquiva son coup censé la désarmer, et ils luttèrent tandis que je les regardait impuissante. Sans vraiment le vouloir, ma mère me lança un sort. Je n'entendis pas duquel il s'agissait. Le sort perdu me frappa et je fus projetée contre l'étagère, qui se brisa. Les livres me tombèrent dessus, et je sombrai dans l'inconscience. A mon réveil, la maison était déserte. Je ne sais pas ce que sont devenus mes parents.

HALF-BLOOD ABOMINATION

L'air était froid. Je rentrais de Pré-au-Lard, emmitouflée dans mon manteau. J'étais seule, et je pensais que personne n'allait oser sortir avec ce temps ci. Et pourtant, je me trompais. Un petit groupe d'individu me barra le chemin. Ils étaient trois. Je me stoppai, alors que je pensais savoir de qui il s'agissait. J'avais entendu parler d'eux. Un groupe de sangs purs menés par un leader charismatique qui martyrisait les sangs de bourbe et les sangs mêlés. Tout le monde le savait, y compris les professeurs. Mais ils n'avaient jamais été pris sur le fait, donc ils continuaient leurs mauvaises actions. L'un d'eux s'approcha de moi. Quelle abomination que les sangs mêlés, vous ne croyez pas? Penser qu'un sorcier puisse engendrer un enfant avec des moldus... Répugnant. Les comparses hochèrent la tête, se rapprochant en un cercle étouffant et menaçant autour de moi. Je décidai de ne pas fléchir et répliquai. Ouais, alors qu'entretenir la dégénérescence entre sangs-purs, c'est tellement mieux. Un coup de poing arriva jusqu'à mon visage, et je ne fus pas assez rapide pour l'éviter. Bientôt, des bras fermes m'empoignèrent, pour m'empêcher de bouger. Un nouveau coup de poing m'atteignit, et du sang coula de ma bouche que je venais d'ouvrir. Un dernier coup de poing dans le ventre m'assomma et fit monter une douleur sourde en moi. On ma lâcha, et je tombais à terre, crachant un peu de sang sur le sol. J'entendis des bruits de pas s'éloigner à grande vitesse, et je me relevai, haletante. Ils le paieraient bien un jour. Reprenant plus ou moins mes esprits, je m'en allai vers mon dortoir, étant bien décidée à ne parler à personne de cette histoire, quelques larmes coulant le long de ma joue.

WEREWOLF ?

Quelques années avaient passé depuis l'agression, et je n'avais jamais recroisé ceux qui m'avaient fait cela. J'étais dans l'enceinte de Poudlard, et j'avais des livres sous le bras. Au détour d'un couloir, je vis un petit attroupement, et des voix s'élevant. Je m'approchai, curieuse de savoir ce qui se tramait. Je vis enfin un élève, la chemise à moitié ouverte, dévoilant une morsure pour le moins effrayante. Je frissonnai et m'approchai du groupe d'élèves. Ils le tenaient fermement, montrant à tout le monde que c'était un monstre. Je fixai le jeune homme, visiblement innocent, mais surtout, partagé entre la honte et l'indécision. Je tentai de me frayer un chemin jusqu'à lui, mais j'arrivais trop tard. Ils le jetèrent à terre, et se dissipèrent. Ses livres et ses feuilles volèrent, dont une jusqu'à moi. Je me baissai, m'approchai de lui et lui rendis son du. Il leva les yeux vers moi, et je défaillis un instant. Ne trouvant rien de mieux à dire, je m'éloignai. En arrivant à l'intersection, je me retournai, espérant l'apercevoir. Il avait disparu.