Alors mademoiselle Alvick, racontez nous tout, qui êtes vous ? D'où venez-vous ? «
Caiden, Barthélémy, Derek vous allez avoir une petite soeur. » La figure des trois petits garçons se décomposa. Une fille ? C'était comme si Madame Alvick venait d'annoncer qu'un homme était allé sur la lune, comme si on avait trouvé un remède pour une maladie incurable. Sauf que là, ça ne faisait pas plaisir. C'était même plus l'inverse. C'était comme si les trois petits garçons ne pouvaient se résoudre à apprécier le fait d'avoir une petite soeur. Ils auraient voulu un petit frère, un garçon, quelqu'un qui jouait aux voitures, qui se bagarrerait avec eux. Pas une gamine pleurnicharde qui jouerait au Barbie et avec laquelle ils ne pourraient sans doute jamais se bagarrer. Ils ne voulaient pas d'elle. C'est donc dans ces conditions de que la petite blonde est venue au monde. Dans une famille composait seulement de garçon. Elle allait être la première fille de Madame Alvick et sûrement son dernier enfant. Barthélémy, le plus grand accueilli la nouvelle comme le fait que forcément en tant que seule fille et petite dernière elle allait forcément être la plus aimée, celle qui aurait le plus de cadeaux et celle qui serait la plus regardée. Caiden ne la voyait que comme une fille. Comme une personne avec qui il ne pourrait jouer, une petite chose fragile qu'on ne devait pas toucher sinon on la cassait. Derek lui voyait seulement en elle une chose qui ne faisait que pleurer. Il croyait que toutes les filles étaient pareilles. Il se basait sur les filles de sa classe, pleurnichardes et ennuyantes. Mais grandir avec trois grands-frères ne faient pas de vous une gamine pleurnicharde. Grandir avec trois grands-frères ça vous fait comprendre des votre plus jeune âge que la vie ce n'est pas du gâteau et qu'il va falloir vous battre pour avoir ce que vous voulez. Ça vous fait comprendre à une dose mesuré certes, que la vie n'est pas rose et que même si Barbie et Ken vivent heureux pour la fin des temps, vous, vous ne vivrez jamais ça.
«
Barthélémy, Caiden, Derek ... voici Autumn, votre petite soeur ». Barthélémy fut le premier à repousser doucement ses petits frères en arrière pour s'approcher de la petite chose blonde que sa mère tenait dans ses bras. Il pencha la tête sur le côté et toucha du bout de l'index la joue de sa petite soeur. «
Elle est jolie. » Ces deux petits yeux sombres étaient tout brillant et on voyait qu'il se retenait de pleurer. Il prit doucement sa petite main pâle dans la sienne et frotta rapidement son oeil du dos de sa main. Il fit signe à Caiden et Derek d'approcher. Les deux petits garçons s'approchèrent à leur tour et regardèrent la petite blondinette. Si Caiden ne put s'empêcher d'à son tour la toucher du bout des doigts, Derek détourna la tête en disant «
De toute façon, c'est une fille ». Madame Alvick posa sa main sur la tête de son dernier fils et l'invita à la rejoindre sur le lit d'hôpital. Elle le serra tendrement de son bras libre et murmura «
Tu vois Derek, les petites filles, c'est comme les poupées en porcelaine, il faut y faire attention, il faut les protéger pour empêcher que quelqu'un les casse et ça c'est ton rôle de grand-frère. Non d'ailleurs c'est votre rôle à tous les trois de protéger Autumn de tout ce qui pourrait lui faire du mal ». Les petits garçons sourirent et tournèrent doucement la tête vers le bébé que tenait madame Alvick et ne purent s'empêcher de simplement sourire.
Je m'appelle Autumn Cassandra Alvick, je suis née à Londres le 15 février 1994 dans une famille de sang-pur. J'ai toujours vécu avec la magie, c'est pourquoi j'ai découvert mes pouvoirs très tôt. J'ai trois grands-frères : Barthélémy, Caiden et Derek. Ma mère à fait dans l'originalité. Mon prénom commence par un A. Autumn, Barthélémy, Caiden et Derek. Mon dieu ce que ma génitrice a le sens de l'humour. J'ai toujours eu une vie facile. Malgré des grands-frères surprotecteurs et la mort de mon père lorsque j'ai eu quatre ans. Il a été tué par un sang-pur qui le considérait comme un traitre à son sang. Je sais que mon père respectait les moldu, d'ailleurs nous vivions dans les quartiers moldu de Londres. Pour moi, il n'y avait rien d'anormal à vivre avec des gens "normaux". Et aujourd'hui, on se demande encore pourquoi je suis du côté de Potter. J'en veux terriblement à cet homme d'avoir fait ça à mon père. Et j'ai juste envie de me venger. Vous n'avez que des frères, c'est bien ça ?« Autumn
& Barthélémy ; 10 ans de différence.»
«
BARTHELEMY ! » Le garçon se retourne vers la petite blondinette. Petite, plus vraiment d'ailleurs. Elle vient de fêter ses 15 ans. Il n'a pas peur, mais il sait que ça va barder pour lui. Rien que le fait qu'elle l'appelle par son nom entier alors que d'habitude, elle se contente de l'appeler Bart'. Il sait aussi très bien pourquoi Autumn est énervé. Il lui adresse un sourire en coin quand elle se plante devant lui les mains sur les hanches. «
C'est quoi ton problème ? » Elle est furieuse, elle n'a qu'une envie, c'est de le gifler. «
Je ne vois pas de quoi tu veux parler ». Elle le regarde droit dans les yeux et esquisse le geste de le frapper, mais elle n'a pas le temps de finir son geste que Barthélémy l'arrête. «
Pourquoi tu lui as dit de ne plus jamais revenir ? Pourquoi tu l'as forcé à m'abandonner ? » Les larmes de sa petite soeur aurait pu être insupportable s'il n'avait pas fait ce qu'il pensait juste. Il la serra plus fort que de raison contre lui et lui murmura quelques mots «
C'est un crétin. Il ne voulait que coucher avec toi. J'ai dix ans de plus que toi Autumn, je suis obligé de te protéger de ces imbéciles qui se disent amoureux de toi ... » La blonde abat ses poings sur son torse, mais la force lui manque. «
T'a pas le droit de décider de ce qui est bien pour moi » «
Je sais ... Mais je ne peux pas m'empêcher, parce que même si tu es presque une femme, tu seras toujours ma petite soeur, t'es la petite poupée de porcelaine que je suis obligé de protéger de tout ». Autumn se mets alors à pleurer. Ses moments de tendresse brutal sont rare et cela lui fait terriblement du bien, tout autant que cela lui fait terriblement du mal. Elle le hait, le déteste et ne peux s'empêcher de l'aimer de tout son coeur, de tout son être. Sa façon d'agir est détestable autant qu'admirable. «
Sèches tes larmes jolie Blondie, je n'aime pas te voir pleurer. »
La relation que j'entretiens avec Barthélémy a toujours été très tendu. Nous nous entendions seulement parce qu'il le fallait. Il m'est arrivé de le détester jusqu'à vouloir le tuer et je sais que de son côté c'est pareil. Nous sommes tout les deux incapables de nous dire « je t'aime », de le dire sincèrement. La seule façon que nous avions de le prouver c'était de le montrer dans nos actes. Il m'a toujours soutenu dans tout ce que je faisais, il m'a toujours défendu. Je crois que quoi qu'il arrive, je serais toujours de son côté. Je sais qu'il ne me trahira jamais. Je sais que je peux avoir confiance en lui et il sait qu'il peut avoir confiance en moi. Et même s'il ne me dit jamais qu'il m'aime, je sais qu'une part de lui, tout au fond de lui-même me le cri chaque seconde. « Autumn
& Caiden ; 7 ans de différence.»
On entend en haut un bruit de pas précipiter. Des poupées qui tombent au sol. Et puis quelqu'un qui dévale l'escalier. Caiden à tout juste le temps de déposer ses valises qu'une tornade blonde lui saute dans les bras. «
Autumn, comment ça va ma belle ? » La blonde ne répond pas tout de suite, elle préfère le serrer contre elle et respirer son parfum. «
Tiens, tu as changé de parfum ? » Caiden sourit et jette doucement la tête en arrière tout en serrant plus fort encore la blonde «
Tu remarques tout, c'est pas croyable » Elle l'embrasse sur la joue et se tortille pour sortir de l'étreinte qui les lit «
C'est parce que j'aimais bien JPG, mais faranight c'est bien aussi. Ah et sinon heureusement que c'est les vacances, j'ai passé les dernières semaines en mode zombi et c'était genre ... affreux quoi ! » Caiden prend la main de la blonde et l'emmène doucement en haut. Il a envie de retrouver son lit et il sait que ça fait longtemps qu'ils n'ont pas dormi ensemble. Malgré les 15 ans d'Autumn il la traine gentiment jusqu'à son lit où directement elle vient se blottir contre lui. C'est comme un retour en arrière. «
J'ai appris que Barthélémy avait viré ton dernier copain en date, c'est vrai ? » Autumn ne répond pas tout de suite, elle se blottit encore un peu plus contre lui. Il passe un bras autour de son épaule et embrasse son front «
Il les vire tous un par un, j'en peux plus ... En plus, ça m'a brisé le coeur d'apprendre que c'était juste pour coucher ! Et le pire c'est que Nolan n'a pas dit que c'était pas vrai, il a avoué que c'était juste pour ça qu'il sortait avec moi ... » Caiden esquisse une moue et remonte la couverture sur eux «[color=darkred]Les filles ont besoin d'avoir le cœur brisé, cela leur fait un sujet de discussion. » Entre deux sanglots, Autumn étouffe un rire. «
Vous ne pouvez citer Orgueil et Préjugés dans le but de me faire sourire, de plus vous venez de déformer les propos de l'admirable Jane Austen, cependant, je vous remercie d'essayer de me faire rire ».
Caiden et moi avons toujours eu une relation très complice. C'était dans son lit que je me glissais lorsque je faisais des cauchemars. Ce n'est pourtant pas le plus protecteur des trois. On pourrait croire que parce que j'ai une relation fusionnelle avec lui c'est lui qui me protège le plus des dangers potentiels de la vie, mais pas du tout. Au contraire, c'est celui qui me laisse le plus de liberté. Il me laisse faire mes propres erreurs. Faire mes propres choix. Mais il est toujours là en cas de chute. C'est ma bouée de sauvetage. « Autumn
& Derek ; 5 ans de différence. »
«
VA TE FAIRE FOUTRE DEREK » Eh oui, Derek et Autumn ne s'entende pas bien. «
TA GUEULE BLONDIE » La blonde s'élance et gifle Derek. Caiden et Barthélémy séparent les deux derniers Alvick. Cela ne les empêche pourtant pas de se jeter un regard noir au-dessus des épaules de leurs ainés. «
C'est elle qui a commencé ! » Autumn se débat dans les bras de Caiden tandis que Derek fait la même dans les bras de Barthélémy. Les deux ainés n'en peuvent plus, ils lachent soudainement Derek et Autumn qui ne se font pas prier pour se jeter l'un sur l'autre. Après quelques coups les deux s'arrêtent et se fixent «
C'est malin, je vais avoir un oeil au beurre noir et maman va encore gueuer ! » Derek sourit et frotte sa lèvre ensanglanté «
T'es pas normal comme fille, tu m'as mis une de ces droites ! » Autumn sourit et avance doucement vers son frère. Elle tend les bras vers lui et l'enlace tendrement «
Pardon d'avoir dit que ta copine ressemblait à une pute ». Derek sert doucement sa soeur contre lui et dépose un baiser sur sa joue «
Pardon d'avoir dit que Barthélémy avait bien fait de virer ton dernier copain parce qu'il était con, tu l'aimais, j'ai été bête. » Et c'était toujours comme ça. Une bonne bagarre et c'était fini. Derek et Autumn, c'est «
Je t'aime moi non plus »
Il aurait fallu un miracle pour que je passe plus d'une journée sans me battre avec Derek. Lui et moi ça a toujours été et ça restera sûrement toujours un je t'aime moi non plus. Lui comme moi nous nous donnions un genre en nous détestant et en nous cognant dessus. On avait besoin d'attirer l'attention et nous savions qu'en nous battant l'un contre l'autre, c'était gagné d'avance. Et puis au fil du temps ce qui nous amusés ne nous à plus tellement amusé et le jeu est devenu réalité. Vacheries, bagarres et insultes étaient nos quotidiens. Quel est votre souhait le plus cher ? Aujourd'hui je ne souhaite plus qu'une chose. Que la bataille cesse. Que celui-dont-on-doit-pas-prononcer-le-nom meurt. Qu'Harry Potter gagne et que nous puissions tous enfin vivre sans avoir peur de mourir à chaque coin de rue. Aujourd'hui j'ai vraiment besoin de croire que nous arrivons au bout de tout nos efforts et que nous allons réussir. Que tout ce que nous avons accompli et tout ce que nous allons encore accomplir n'aura pas éé fait en vain. Aujourd'hui ce qui me donne envie de me lever le matin c'est de croire que peut-être tout sera terminé le soir, que peut-être nous allons enfin réussir à vaincre. J'ai encore la force d'y croire et je n'ai pas envie d'être déçu. Racontez nous votre plus beau souvenirs. «
Maman ! Maman ! Maman le livre il vole ! » Autumn venait encore de se disputer avec Derek. Et sans pouvoir le contrôler elle lui avait carrément lancé un livre à la figure. Sauf qu'elle n'avait touchée à aucun livre. «
Oh ma chérie, tu viens de découvrir tes pouvoirs ! Tu es une sorcière, comme maman, comme Barthélémy, Caiden, Derek et comme papa ...» Madame Alvick sourit à sa fille et caresse doucement sa petite tête blonde. Le souvenir du corps ensanglanté de son mari est encore intact et elle a beaucoup de mal à en parler sans pleurer. Elle se concentre à nouveau sur les tomates qu'elle est en train de couper. Elle entend la petite fille courir dans le sens inverse, cette dernière trébuche dans l'escalier mais, se relève en riant. Elle ouvre la porte de la chambre de Caiden et saute sur son grand-frère couché sur son lit. «
Cai', mes pouvoirs il marche ! J'ai lancé un livre sur Derek » Le garçon regarde sa petite sœur. Elle vient tout juste d'avoir quatre ans et pourtant elle a déjà découvert ses pouvoirs alors que lui a attendu jusqu'à ses sept ans pour réussir son premier exploit magique. Faut croire que le choc de la perte de leur père avait peut-être accéléré la découverte des pouvoirs. La petite fille saute sur le lit, heureuse comme jamais. Barthélémy entre dans la pièce et regarde le petit spectacle de sa sœur en pyjama rose sautant sur le lit de Caiden. Il croise les bras et Autumn l'aperçoit. Elle saute du lit pour venir rejoindre les bras que Barthélémy lui tend «
Je suis fier de toi princesse ... » Elle entoure son cou de ses bras et le sers fort contre elle tout en déposant un baiser sur sa joue. Puis elle tape des pieds et Barthélémy la repose par terre. Elle retourne sauter sur le lit de Caiden et on entend Derek arriver. Elle descend à nouveau et s'accroche à la jambe de Derek «
Pardon pour le livre. » Derek caresse la petite tête blonde sa soeur. Il dépose tendrement un baiser sur sa joue et la petite fille retourne au centre de la pièce. Derek s'assoit sur la chaise de bureau, Barthélémy contre la porte et Caiden n'a pas quitté son lit. Ils observent tous la petite tête blonde au centre de la pièce. Elle danse tout en chantant carrément n'importe quoi. Mais c'est tellement bon de la voir heureuse comme ça. C'est tellement bon de pouvoir sourire.
Je ne me souviens pas bien de ce jour là. J'avais quatre ans après tout. Mais les brides de souvenir que j'en garde me redonne envie de sourire. Dans mon petit pyjama rose, entouré de mes frères dans la chambre de Caiden. Nous étions bien. Nous venions de perdre notre père mais j'étais heureuse quand même. J'avais quatre ans et que je venais de découvrir la magie. Et même si au fond de moi l'absence de mon père me transpercé le coeur, j'allais bien. « L'amour une catastrophe magnifique, savoir que l'on fonce droit dans le mur et accélérer quand même. Courir à sa perte le sourire aux lèvres. Attendre avec curiosité le moment où cela va foirer. L'amour est la seule déception programmé, le seul malheur dont on redemande. » 
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Mar 1 Fév - 8:40
